Je suis témoin, que puis-je faire ?
quelques pistes pour agir au mieux
1- SOyez un soutien au quotidien
Rien de juridique là-dedans !
Soyez présent·e et montrez à la victime que vous êtes à ses côtés.
Rappelez-lui que :
-
Vous la croyez,
-
Sa situation n'est pas normale,
-
Elle a bien fait de vous en parler,
-
Le cas échéant, vous pouvez l'aider.
Soyez attentif·ve à :
-
Ne jamais forcer la main de la victime : c'est à elle seule de décider des actions et démarches qu'elle souhaite mettre en œuvre ou non. Il s'agit de sa vie et de ses choix. Respecter son rythme et ses décisions sera clef pour lui redonner confiance en elle.
-
Penser à vous également : ce que vit la victime peut vous impacter, prenez soin de vous.
N’hésitez pas à lui transmettre l’adresse de notre site, qui comporte des ressources utiles, et à l’inviter à contacter l'association Travailleuses !. Nous organisons régulièrement des rencontres, qui peuvent être un réel soutien.
2- témoignez en faveur de la victime
Le message descriptif
Bonjour Louise,
J'ai vu Jean-Michel OBVIOUS entrer dans ton bureau hier après-midi et j’ai entendu la façon dont il t’a parlé, notamment les mots "bonne pour la cuisine" et "idiote". Il n’a pas le droit de te dire que “tu es mal baisée”, ce n'est pas normal.
Si tu veux en parler, n'hésite pas à me faire signe.
Bien à toi,
Jeanne
Si vous êtes témoin d’une situation qui vous semble répréhensible ou douteuse, vous pouvez écrire un message à la personne victime relatant les faits auxquels vous venez d’assister. Cela peut être un courriel, un SMS, un message sur WhatsApp...
Un tel message écrit comptera parmi les preuves qu’elle pourra apporter à son dossier.
L'attestation
Si vous êtes témoin de faits à l’origine d'une situation répréhensible, vous pouvez produire une attestation en faveur de la personne qui en est victime.
Vous trouverez le modèle du formulaire de l'attestation Cerfa en cliquant sur le bouton ci-dessous (la 2ème page peut être imprimée plusieurs fois !).
Rappel : Votre employeur·se n’est pas autorisé·e à vous sanctionner pour ce motif. Si vous êtes sanctionné·e, il pourrait s'agir d'une forme de discrimination.
La protection des témoins est prévue dans chacune des situations évoquées, comme l'indiquent, par exemple, les articles L.1132-3, L.1152-2, L.1153-3 du Code du travail (liste non exhaustive).
3- LAncez l'alerte
Si vous êtes témoin d’un ou plusieurs agissement·s douteux envers l’un·e de vos collègues, vous pouvez envisager d’alerter une personne de confiance au sein de l’entreprise :
-
un·e membre du comité social et économique (CSE),
-
un·e délégué·e du personnel,
-
votre employeur·se,
-
votre supérieur·e hiérarchique,
-
un·e membre de l'équipe des ressources humaines.
Effectuez cela par écrit, en conservant une preuve de cette alerte.
Sans travailler dans la même entreprise, vous souhaitez soutenir une personne de votre entourage placée dans une situation de souffrance au travail ou qui connaît des difficultés professionnelles ?
Les points 1 et 2 ci-dessus vous concernent également.
S’agissant de l’attestation, vous ne pouvez certes pas témoigner d’agissements sur le lieu d’activité de la personne que vous soutenez, mais vous pouvez attester de l’impact que cette situation a sur sa vie personnelle, sur son état de santé ou de faits liés dont vous avez été témoin.